top of page

Chronique #02 - Le Petit Prince

Bonjour ! Deuxième chronique de film ! Les chroniques de film porteront surtout sur des films d'animation plus ou moins récents. Au fur et à mesure que je me perfectionnerai, je trouverai mon rythme de publication des chroniques. Merci de votre patience et de vos encouragements !

Il existe des œuvres dont le temps ne pourra jamais effacer l'impact. L'histoire dont nous allons parler a nous a appris des choses inestimables, et continue d'inspirer pas mal de personnes aujourd'hui.

Le Petit Prince est un film d'animation sorti en France le 29 juillet 2015. Il a été produit par On Animation Studios et réalisé par Mark Osborne, qui a réalisé en 2008 Kung Fu Panda, que j'ai beaucoup apprécié. Il a aussi réalisé un court-métrage du nom de More, qui m'a pas mal fait pensé à certains thèmes que l'on retrouve dans Le Petit Prince. Ce dernier film est une adaptation de la fameuse œuvre littéraire de Saint-Exupéry, Le Petit Prince (you don't say...). Mais pas tout à fait.

En effet, le film nous raconte l'histoire d'une mère et d'une petite fille voulant intégrer une académie prestigieuse. Pour parvenir à leur objectif, elles déménagent près d'une maison loufoque et d'un voisin tout aussi bizarre. La petite fille commence à suivre son "Projet de Vie", un programme très strict et précis conçu par sa mère. Mais petit à petit, elle fera la connaissance de son voisin, un vieux aviateur un peu délirant qui lui racontera une étrange histoire, celle d'un petit prince...

Au lieu d'une adaptation fidèle du livre, Mark Osborne nous propose une mise en abîme, plus basée sur son ressenti vis-à-vis du livre, sur ce qu'il peut apporter à chacun. J'ai trouvé ce parti pris très pertinent, sachant que l'histoire du Petit Prince est déjà connue : le film arrive avec succès à proposer une histoire à la fois différente et qui respecte très bien l'ambiance et colle exactement avec le propos de l'œuvre originale. L'histoire fait à la fois passer le message puissant de Saint-Exupéry, mais elle nous montre aussi l'application concrète de ces enseignements dans la vie de la petite fille, ce qui est encore meilleur.

Ce parti pris s'exprime aussi dans les techniques utilisées par le film. L'histoire de la petite fille se déroule dans un univers gris et très carré, sensé représenter un monde adulte et ennuyeux en 3D tandis que l'histoire du Petit Prince est racontée en Stop Motion avec des personnages en papier dans un monde plutôt coloré.

Le film est vraiment beau : dans l'histoire de la petite fille, c'est drôle et caricatural, les couleurs (les gris d'un côté, la maison de l'aviateur de l'autre) sont très travaillées et participent beaucoup aux émotions que le film transmet. La stop motion est très bien réalisée, elle fonctionne très bien avec le style de dessin des illustrations du livre Le Petit Prince. On a même une petite séquence en 2D au début du film. Pour moi qui aime la diversité des techniques, ça fait vraiment plaisir.

La bande son est bonne et bien faite, mais à part quelques morceaux, elle ne m'a pas particulièrement marquée.

Une des grandes réussites de ce film, c'est qu'il réussit à être aussi touchant, sinon plus que la version livre du Petit Prince. Pour moi, c'était une vraie "expérience cinéma" ! Ce film est vraiment à voir, que vous ayez lu Le Petit Prince ou pas.

A partir d'ici, un petit peu de spoil

(mais bon, ce n'est pas un thriller ou un film a suspense, c'est pas trop grave si vous lisez quand même)

J'ai particulièrement aimé la fin du film, qui est à la fois rêveuse et "aventuresque" (ça se dit ?). L'idée de faire voyager la fille dans le monde du Petit Prince est sympathique, mais ce qui m'a le plus surpris, c'est que cette partie du film est présentée comme une suite de l'œuvre de Saint-Exupéry, ou l'on retrouve tous les personnages du livre comme le Vaniteux, le Businessman... dans une planète d'adultes qui fait echo au monde de la petite fille (notez d'ailleurs que par respect pour l'œuvre originale ou pour faciliter l'identification, les personnages n'ont pas de nom, ils s'appellent respectivement l'Aviateur, la Mère, la Petite Fille...). J'ai beaucoup apprécié la version adulte du Petit Prince qui aurait oublié son passé, et le fait qu'il ne soit pas du tout fait pour ça. Le moment où il retrouve sa Rose grâce à la fille m'a beaucoup touché.

Mais ce qui m'a le plus plu, c'est la conclusion du film. Pour une œuvre qui nous incite à garder notre âme d'enfant, on serait tenté de comprendre que l'idéal serait de ne jamais grandir, or, une des dernières phrases du film est celle de l'Aviateur qui dit à la fille : "Tu sera une adulte formidable". On comprend alors qu'il faut effectivement grandir, mais qu'il ne faut pas perdre de vue ce qu'on voit en tant qu'enfant, et qu'il faut continuer à lui accorder de l'importance. C'est-ce qui est dit plus tôt dans le film : "Grandir n'est pas un problème, ce qu'il ne faut pas, c'est oublier"

Sur ce, je vous laisse méditer là-dessus, et j'espère que vous appréciez cette deuxième chronique, même si elle est un peu (beaucoup) plus longue que la dernière !

bottom of page