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Chronique #04 - Mune, le gardein de la Lune

En voyant l'affiche de ce film, j'ai été plutôt enthousiaste : "Ah ! Un film à tendance jolie et poétique, il doit être pas mal !". Après avoir vu la bande annonce, j'ai revu mes attentes à la baisse : "Oh... En fait non, c'est juste un film classique, mais en plus beau...". Mais j'ai été très agréablement surprise en regardant le film dont on parle aujourd'hui.

Mune, Le Gardien de la Lune est un film d'animation français sorti le 14 octobre 2015 en France. Il a été réalisé par Benoît Philippon, réalisateur et scénariste de films live, et Alexandre Heboyan, vétéran de l'animation. Le film a été produit par le talentueux ON Animation Studio qui n'en est pas à son premier succès de 2015...vous vous rappelez d'eux ? Eh oui , c'est bien eux qui ont produit Le Petit Prince (vous aviez deviné, j'en suis sûre !), très beau film qui a aussi eu droit à sa chronique sur le site (ceci est une auto-pub non dissimulée).

Dans un monde à la fois féerique et fantastique, le temple du Soleil et celui de la Lune arpentent la Terre au rythme du jour et de la nuit. Afin de continuer à préserver cet équilibre, on désigne les nouveaux gardiens des astres : Sohone, fier gardien du Soleil, extraverti et charmeur, et... Mune, faune insouciant, qui, désigné par accident, ne manque pas de créer problèmes et catastrophes. Quand par sa faute le Soleil vient à être dérobé, Mune s'allie à son rival Sohone et à Cire, une jeune fille férue d'astronomie et de légendes, pour reprendre l'astre aux mains de Necross, seigneur de la lave et des ténèbres.

Le scénario et les personnages qui nous sont proposés sont plutôt classiques. On a droit au fameux trio avec deux garçons rivaux et opposés avec une fille intelligente et cool au milieu (classique mais efficace ^^). Les personnages sont néanmoins très attachants, en particulier Mune, dont j'ai beaucoup aimé l'apparence, les mouvements  et les mimiques (j'adore la manière dont il tourne la tête quand il ne comprend pas), et Cire, quand elle commence à fondre. Cette simplicité narrative donne lieu à pas mal d'humour, et accentue l'aspect très "conte" du film, que j'ai beaucoup apprécié.

L'univers du film, rêveur et poétique, est en revanche très travaillé. Il serait, selon les réalisateurs, inspiré à la fois de Disney et de Miyazaki. On y trouve de très beaux paysages, des créatures comme les temples qui font penser au Château Ambulant et d'autres qui rappellent le Voyage de Chihiro.

Dès le départ, on est plongés dans la magie d'un conte, où deux mondes s'opposent. Celui du jour, chaud et dur, rocailleux aux couleurs jaunes orangés et celui de la nuit, calme et végétal, onirique, avec de belles forêts aux tons bleutés très agréables à regarder. Idée originale qui a marqué mon attention : on nous présente aussi un monde aux frontières des deux autres, celui de l'aube et du crépuscule, plutôt rouge. On assiste à un vrai travail sur les couleurs tout au long de l'histoire, au même titre que dans Le Petit Prince. Serait-ce la marque de fabrique de ON Studios ?

La diversité technique est encore au rendez-vous (et c'est bien !): le long-métrage 3D est ponctué de parties animées en 2D dont j'ai beaucoup aimé les plans très dynamiques (même si j'ai un peu moins aimé le style). J'ai aussi vraiment apprécié les musiques calmes du film, qui soulignent vraiment toute la poésie de l'univers nocturne de Mune.

En conclusion : vous voulez rêver et vous en mettre plein la vue avec un scénario pas trop casse-tête ? Ne cherchez plus et allez voir Mune Le Gardien de la Lune !

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