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Chronique #05 - Le Voyage d'Arlo

Parmi les thèmes de fiction les plus abordés, le voyage initiatique (est un de mes préférés). L'histoire d'un héros suivant la quête d'un objectif, qui, parcourant les régions, change sa façon de penser et développe sa personnalité a fil des obstacles qu'il rencontre et des rencontre qu'il fait. C'est-ce que nous propose le film de cette fois-ci.

The Good Dinosaur, que je préfère sous son titre français Le Voyage d'Arlo, est un film d'animation de Peter Sohn produit par les studios Disney et Pixar sorti le 25 novembre en France, soit 1 an et demi après la date initialement prévue. Avec Vice-Versa (dont vous pouvez lire la chronique), il fête les 20 ans de Pixar et se veut dans la continuité des films à concepts originaux de cette année.

Dans un monde dans lequel les dinosaures ne se sont pas éteints, on nous raconte l'histoire d'un petit apatosaure trouillard et pas très dégourdi appelé Arlo, désireux de "laisser son emprunte" dans le monde, au même titre que sa sœur, son frère et son défunt père. Au cours de son périple, il affrontera ses peurs et fera la connaissance d'un petit garçon sauvage, Spot, qui deviendra son ami.

Le film est sympa, mais assez moyen, presque décevant après un succès comme Vice Versa : malgré l'originalité de l'idée de départ, le scénario se contente de personnages typiques (sauf Spot, original et drôle), de péripéties prévisibles  et d'une bonne dose de déjà-vu : la mort héroïque du père comme dans Le Roi Lion, la situation du petit garçon qui rappelle l' Age de Glace... Ce scénario un peu ennuyeux m'a laissée sur ma faim : l'idée que les dinosaures puissent exister encore exister (idée qui n'a pas beaucoup été exploitée, ça aurait pu donner lieu à beaucoup de délires que je me fait une joie d'imaginer ^^) ou encore l'univers jurassique créé par le film aurait mérité d'être mieux exploité selon moi.

Mais il ne faut pas non plus s'arrêter au scénario, car le plus grand atout du Voyage d'Arlo reste la beauté de ses images. Le film est vraiment dépaysant. On a droit à un contraste bien géré entre des personnages plutôt cartoon et des décors  photoréalistes à souhait. Les couleurs et la lumière sont travaillées et l'animation de l'eau et de la nature sont vraiment badass (ok, j'avais envie de tester ce mot dans une chronique...). Cet aspect technique et artistique très poussé est en plus mis en valeur dans le film par des moment plus lents, poétiques et descriptifs (dans le sens où ils ne font pas avancer l'histoire) ou on a le loisir de contempler les beaux paysages jurassiques en images de synthèse.

Quant à la morale du film, bien que déjà vue, est plutôt belle : dépasser ses peurs, avoir et avoir confiance en soi et en ses choix.  Malgré tout, je ne suis pas très d'accord avec l'idée du "Tu es moi, mais en mieux." . En dernier lieu, le fait que les humains ne soient pas vraiment "civilisés" (comme les dinosaures) et qu'ils soient traités dans le film comme une espèce parmi d'autres dans la nature m'a plu.

Pour conclure, Le Voyage d'Arlo est un peu décevant pour un Pixar : vous passerez un agréable moment en allant le regarder, néanmoins, si vous ne l'avez pas vu ou que vous ne comptez pas le voir, sachez que ce n'est pas grave, vous n'aurez pas raté votre vie.

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